Pour chaque civilisation, il a été nécessaire de savoir se repérer dans le temps. Comment fixer des évènements qui revenaient de façon récurrente comme les fêtes païennes, religieuses, ou les tâches liées à l’agriculture ? Eh bien, grâce à l’invention du calendrier, il a été possible de les planifier tout en suivant les astres. Au fil des siècles, les peuples les ont adapté en fonction de leurs propres usages, coutumes et besoins : ils ne sont donc pas tous identiques. Et le Royaume Kongo n’a pas échappé à cette tradition .

La semaine Kongo

Les populations du Kongo avaient mis en place un calendrier. La constitution de ce calendrier était différente de celui grégorien que nous connaissons.

Il était établi sur une semaine de 4 jours dont trois (3) jours ouvrables. Le quatrième jour était réservé pour le marché. Chaque jour portait un nom : Nkenge, Nsona, Nkandu et Konzo. Il faut noter que le jour du marché variait d’une localité à une autre. Chaque jour renvoyait à un lieu où se déroulait un « grand marché » dans un lieu bien déterminée.

Le mois Kongo

Les peuples du Kongo avaient aussi un moyen de comptage particulier.

Un mois comptait 28 jours qui se regroupaient en sept semaines.

L’année comptait 13 mois soit 91 semaines et 364 jours.

Ce chiffre est sensiblement égal au nombre de jours dans le calendrier grégorien.

Nous pouvons aussi voir les ressemblances avec le calendrier de l’Egypte antique.

Rappelons que cette Egypte est le foyer des civilisations négro-africaines d’après Cheikh Anta Diop. Le calendrier égyptien était établi sur une année de 365 jours constitué de douze mois et de trois saisons. Chaque mois était contitué de trois semaines de dix jours, soit 30 jours en tout. Les cinq derniers jours de l’année correspondaient aux anniversaires de naissance de cinq divinités : Osiris, Isis, Horus, Seth et Nephthys. Nous constatons donc la sensible corrélation entre les jours de l’année.